Nouvelle réforme de la loi Bichet ?

Il y a 70 ans déjà, le 2 avril 1947, la loi Bichet était créée.

Cette loi est née après-guerre, partant du constat « qu’une des conditions nécessaires de la véritable liberté de la presse est donc la garantie donnée à tous les journaux, à tous les périodiques, d’équitables et justes conditions de transport et de diffusion » dixit Robert Bichet – ministre de l’information dans le gouvernement de Georges Bidault en 1946.

Les grands principes de cette loi sont la liberté de la presse et sa distribution libre, nationale et équitable. Un éditeur peut alors utiliser le moyen qu’il souhaite pour faire diffuser son journal. Dès lors que deux éditeurs au moins s’associent pour utiliser un moyen commun pour distribuer leurs titres, ils ne peuvent refuser à un troisième éditeur de s’associer à eux (liberté d’accès au réseau) pour constituer une coopérative. C’est à partir de là que sont nées les statuts des Nouvelles Messageries de la presse parisienne (SNMPP), rebaptisée Presstalis en 2009. Il existe aujourd’hui deux messageries de presse : Presstalis et Les Messageries lyonnaises de presse.

Cette loi a été à maintes reprises modifiée (1980, 2011, 2015, 2016 et 2017). Ce notamment pour s’opposer au monopole des grands groupes de presse. Aujourd’hui encore, en 2018, l’Etat parle de réformer la distribution de la presse.

En effet Presstalis se trouve en grande difficulté financière et doit se redresser pour assurer la pérennité du transport de la majorité des titres de la presse nationale. Pour ce faire elle a dû trouver des synergies avec son concurrent les MLP dans le transport et le système informatique.

 

Une loi devrait être votée avant l’été pour relever la situation. Plusieurs pistes sont à l’étude en réformant par exemple la gouvernance, aujourd’hui confiée aux seuls annonceurs, pour y intégrer des diffuseurs et des dépositaires afin de trouver des solutions avec un intérêt commun. Une autre suggestion serait d’augmenter la qualité livrée grâce à un logiciel performant plutôt que de privilégier la quantité – système actuel – où la gestion des invendus est lourde et compliquée.

A suivre donc sur les mois à venir pour en savoir plus sur la réforme annoncée.

 

Laëtitia Piarulli

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