Régie publicitaire – Le process de facturation décrypté
Outre la commercialisation des espaces publicitaires, une régie publicitaire presse & web a pour mission de facturer la publicité, d’envoyer un double de la facture à l’annonceur si celui-ci passe par une agence média (loi Sapin), d’en encaisser le montant auprès des annonceurs et des agences médias, d’assurer un recouvrement soutenu et, pour une régie externe, de le reverser aux éditeurs après déduction de sa commission. Selon le média commercialisé, presse ou digital, les modalités de facturation diffèrent. Décryptage.
Les spécificités de la presse
Sur la presse, la facture est émise par la régie publicitaire à la parution du magazine. Si la loi LME fixe un délai maximal de règlement de 60 jours nets à compter de la date d’émission de la facture, la régie publicitaire est en droit de demander – selon le profil de l’annonceur et sa situation financière – un acompte ou le versement de la totalité du règlement à la commande pour éviter tout risque d’impayé.
À noter que les délais de règlement peuvent être rallongés lorsqu’interviennent les agences médias ou centrales d’achat d’espace. En effet, ces dernières n’avancent jamais les fonds et procèdent par appels de fonds auprès de leurs clients sur l’ensemble de leur plan média, ce qui retarde souvent le paiement de la régie publicitaire.
Les spécificités du digital
Sur le web, c’est la mise en ligne des bannières qui est prise en compte pour déclencher la facturation. Média de tracking par excellence, le web permet une grande réactivité, et une campagne display peut être arrêtée en cours de route faute de clics par exemple. Par conséquent, les exigences de règlement à la commande de la régie sont donc moindres que sur le print.
À la fin de la campagne, la régie publicitaire fournit un bilan de campagne grâce à son adserver. Si le nombre d’impressions prévu dans le contrat n’a pas été délivré, soit la campagne est prolongée soit un avoir est émis par la régie publicitaire web.
En revanche, sur les opérations spéciales, il est courant qu’un acompte soit demandé avant la mise en ligne car ces opérations, à forte valeur ajoutée, impliquent un investissement important de la part de la régie publicitaire web et de l’éditeur.